Selon l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail, le stress survient ” lorsqu’il existe un déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes que lui impose son environnement et la perception qu’elle a de ses propres ressources pour y faire face”.
Les conséquences du stress ne pèsent pas seulement sur les salariés en termes de souffrance et de préjudice pour sa santé. Elles ont également des répercussions organisationnelles et économiques pour les entreprises, et un coût élevé pour la société dans son ensemble.
- D’après le Bureau International du Travail, la perte de qualité, l’absentèisme, le turn-over liés au stress représenteraient 3 à 4% du PIB des pays industrialisés.
- Le coût annuel du stress au travail s’élève, pour les entreprises américaines, à plus de $300 milliards (American Institute of Stress, 2004).
- Les problèmes de santé liés au stress engendrent, pour les Etats-Unis, un coût de plus de $42 milliards par année.
- Aux Etats-Unies la Property and Casualty Insurance Edition of Best’s Review estime qu’en raison de la perte de productivité, de l’absentéisme, de la prise de mauvaises décisions, des problèmes de santé mentale reliés au stress et de l’abus de substance, un montant annuel de $150 milliards de revenus est perdu à cause du stress (Kalia, 2002).
- Au Royaume-Uni, on estime que le stress professionnel entraîne des dépenses pour les employeurs de l’ordre de £353 millions à £381 millions (montant exprimé pour 1995/1996) et pour la société de £3.7 à £3.8 milliards (HSE, 2003).
- Aux États-Unis, chaque jour, environ 1 million de personnes sont absentes du travail, en raison du stress (American Institute of Stress, 2004).
- En Angleterre, une enquête menée en 2000 par la Confédération de l’IndustrieBritannique indique qu’environ 30% des absences pour maladies sont relatives au stress (Hoel, Sparks, & Cooper, 2001).
- En Suisse, une enquête menée par le Secrétariat d’Etat à l’Economie (SECO) mentionnent que selon une estimation basse des conséquences du stress, l’absentéisme et les pertes de production seraient d’environ CHF 1,45 milliards et selon une estimation haute, de CHF 3,41 milliards et que les coûts sont évalués à CHF 10 milliards par année (Ramaciotti & Perriard, 2001).
- Une récente étude a montré que pour chaque dollar investi dans un programme global de promotion de la santé, $2.- à $3.- pourraient être économisés sur ses coûts d’assurance, d’absentéisme et de présentéisme* (Association canadienne du diabète, 2007). * Le présentéisme correspond à des collaborateurs qui s’efforcent de donner l’impression qu’ils travaillent alors qu’en réalité, elles en font le moins possible.
- Il existe environ 80 études qui reconnaissent les effets positifs cliniques apportés par les divers programmes de wellness et de gestion du stress au sein des entreprises. 29 de ces programmes ont été évalués dans le but de savoir s’ils contribuaient à une réduction des coûts, ce qui s’avéra chaque fois être le cas (Gary, 1996, Gebhardt, 1990).